Au bout du ciel bleu...
Aozora no hate est la première chanson de Miwako que j’ai entendu après Shizuku. Normal, c’est la première de l’album Futari. Elle commence fort, avec les guitares électriques, puis se calme pour le couplet, dominé par la guitare acoustique. Le refrain est tout bonnement exceptionnel. La voix de Miwako nous faisant ressentir sa tristesse et sa colère. Le contraste est saisissant entre le calme, la lassitude (dans la voix de Miwako, pas dans notre oreille) des couplets et la force du refrain. L’absence de pont musical est compensée par une assez longue partie instrumentale à la fin de la chanson, dont le volume va decrescendo jusqu’à la fin. Je n’aime pas trop quand les chansons se coupent ainsi, j’ai l’impression que le compositeur a eu la flemme de finir la chanson. Mais ici, le fait que la chanson ne se finisse pas s’expliquera dans la suite de l’album.
Au niveau des paroles, c’est le choc. Comme le dis Cori, la chanson est assez dérangeante, il (elle) était d’ailleurs assez hésitant au niveau de la traduction, car on est bien loin des thèmes classiques de la Jpop…Je vous laisse en juger:
01. 青空の果て
(aozora no hate)(the end of the blue sky)
Romaji & traduction anglaise par cori, traduction française par moi (Disarm)
minami kousha no okujou kara aozora shika mienakatta
kono aozora no hate ni aru no wa zetsubou dake
eki de katta 100(hyaku)en RAITA- oboetate no MENSO-RU
TABAKO no kemuri hane no you ni chitte itta
Seul le ciel bleu était visible depuis le toit de l’école
Au bout du ciel bleu, il n’y a que le désespoir
Le briquet que j’ai acheté 100 yen à la gare, les mentholées dont je venais de me souvenir
La fumée du tabac s’envolait comme des ailes
hontou wa koko kara tobioritakatta
watashi no ibasho doko ni mo nakatta kara
anata ni anata ni deau made wa
La vérité, c’est que je voulais m’envoler depuis le toit
Parce que je n’étais nulle part chez moi
Jusqu’à ce que je rencontre, jusqu’à ce que je te rencontre
aozora no hate made te o hanasanaide
issho ni okujou ni nobotte kuremasu ka?
ano sora no shita ni okizari ni shiteru seifuku no watashi
Ne lache pas ma main avant la fin du ciel bleu
Viendras tu sur le toit avec moi?
Sous ce ciel, il y a moi que tu as abandonné dans un uniforme de l’école
hokenshitsu no mado kara wa aozora shika mienakatta
kono aozora no hate ni aru no wa zetsubou dake
shiroi tetsu PAIPU no BEDDO koutei ni hibiku hashagigoe
shiroi makura ni kao wo uzumete nakitsudzuketa
Seul le ciel bleu était visible depuis la fenêtre de l’infirmerie
Au bout du ciel bleu, il n’y a que le désespoir
Le lit avec les tubes en argent, l’écho des voix joyeuses dans la cour de l’école
J’ai enfoncé ma tête dans l’oreiller blanc et j’ai continué à pleurer
hontou wa iki wo tomete shimaitakatta
watashi no ibasho doko ni mo nakatta kara
anata ni anata ni deau made wa
La vérité c’est que je voulais arrêter de respirer
Parce que je n’étais nulle part chez moi
Jusqu’à ce que je rencontre, jusqu’à ce que je te rencontre
aozora no hate made te o hanasanaide
issho ni nemutte nemutte kuremasu ka?
ano sora no shita ni okizari ni shiteru 16(juuroku) no watashi
Ne lache pas ma main avant la fin du ciel bleu
Dormiras-tu, coucheras-tu avec moi?
Sous ce ciel, il y a moi, jeune fille de 16 ans que tu as abandonné
aozora no hate made te o hanasanaide
issho ni okujou ni nobotte kuremasu ka?
ano sora no shita ni okizari ni shiteru seifuku no watashi
Ne lache pas ma main avant la fin du ciel bleu
Viendras tu sur le toit avec moi?
Sous ce ciel, il y a moi que tu as abandonné dans un uniforme de l’école
Et voilà, je vous avez prévenu. Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille suicidaire abandonnée par celui qui l‘avait pendant un temps soutenu. Le plus triste, c'est que Miwako raconte cette histoire à la première personne... J’avoue que j’avais la gorge de plus en plus serrée à mesure que je traduisais les paroles…
Il y a façon plus engageante de commencer un album. Surtout un premier album. Il faut avoir du culot pour sortir cette chanson en single. Je comprend maintenant que Miwako ait moins de succès que les Mini moni…
En tout cas, nous voilà en présence d’une des meilleures chansons de l’albums (même si face à un album aussi incroyable, il est difficile de départager les chansons entre sublimes et simplement excellentes!).